Compositeur en résidence
Compositeur et plasticien franco-libanais né le 4 juin 1967 à Wadi Chahrour (Liban).
En résidence à l’IRCAM (2015-2017)
En résidence auprès de l’ensemble 2e2m (2017)
En résidence à l’Arsenal Metz-en-Scène (2017-2018)
et à l’Institut du Monde Arabe 2016-2018
Il représentera le Liban à la 57e Biennale d’art de Venise en mai 2017.
Zad Moultaka, né au Liban en 1967, poursuit depuis plusieurs années une recherche personnelle sur le langage plastique et musical. Dans son travail de compositeur, il intègre les données fondamentales de l’écriture contemporaine occidentale – structures, tendances, familles et signes – aux caractères spécifiques de la musique arabe – monodie, hétérophonie, modalité, rythmes, vocalité…
Cette recherche touche de nombreux domaines d’expérimentation…
La lente maturation d’une forme d’expression très personnelle a fait naître, à partir de 2003, une série d’œuvres dont la production s’est peu à peu amplifiée. De la musique chorale à la musique d’ensemble, de la musique de chambre à la musique vocale soliste, de l’opéra, l’électroacoustique, la musique de film aux installations sonores et à la chorégraphie…
Zad Moultaka a entamé une collaboration musicale avec de nombreux artistes à travers le monde, notamment les ensembles Ars Nova, Sillages, Accroche note, Musicatreize, L’Instant Donné, le Netherland Radio Choir, l’ensemble Schönberg d’Amsterdam, le Nouvel Ensemble Moderne de Montréal, les Neue Vocalsolisten de Stuttgart, le chœur de chambre Les éléments, l’Orchestre National de Lorraine.
Il créée l’ensemble Mezwej en 2004, projet relevant d’une démarche, un état d’esprit d’expérimentation, de recherche et de création à travers un questionnement des cultures orientales et occidentales, de la tension spécifique et le frottement entre écriture et oralité. En résidence trois ans à la Fondation Royaumont, entre 2007 et 2009, Mezwej a entamé plusieurs saisons entre Beyrouth, Paris et Marseille et la Grèce à partir de 2016 .
Parallèlement son activité de peintre s’est intensifiée depuis 2011. De plus en plus audacieuse, elle éclot à Beyrouth, Abu Dabi, Venise, Paris et à la prochaine Biennale d’Art de Venise (mai 2017).
Il a une personnalité complexe qui le pousse à déchiffrer inlassablement les énigmes et les résistances qui surgissent en lui, questionnant l’histoire, la mémoire, le monde contemporain, à explorer les limites, les rêves, avec ce sentiment d’urgence propre aux créateurs. Un même souci, une même urgence l’animent dans sa quête d’une expression arabe contemporaine et sans concession.
DISCOGRAPHIE
* Rituel, pour ensemble vocal & instruments, l’empreinte digitale / Socadisc, 2016
* Gemme, pour cinq voix a cappella et sons fixés, l’empreinte digitale / Socadisc, 2015
* Où en est la nuit, pour ensemble et solistes, l’empreinte digitale / Socadisc, 2014
* Calvario pour guitare et sons fixés, œuvre par œuvre, l’empreinte digitale / Qobuz, 2014
* Méditerranée sacrée, (2 pièces) l’empreinte digitale / Socadisc, 2011
* Zajal, opera arabe, l’empreinte digitale / Socadisc, 2010
* Visions, œuvres vocales, l’empreinte digitale / Socadisc, 2008
* Zàrani, Mouwashahat avec piano, l’empreinte digitale / Socadisc, 2003
* Anashid, Network / harmonia mundi, 2001
* Sonate No.3 Op.5 et Ballades Op.10 de Johannes Brahms, Stil, 1998
* Impromptus Op.90, Op.142 et Moments Musicaux de Franz Schubert, Stil, 1997
* Quatre chants écrits pour un film sur le Musée National de Beyrouth, Stil, 1996
* Mélodies de Gabriel Fauré, Stil, 1995
BIOGRAPHIE LONGUE
Né au Liban en 1967 dans le milieu du théâtre contemporain arabe, Zad Moultaka, compositeur et plasticien, compose et peint depuis l’enfance.
Il commence le piano dès l’âge de cinq ans et poursuit ses études au conservatoire de Beyrouth auprès de Madeleine Médawar. En 1984, chassé par la guerre, il s’installe à Paris où il reçoit l’enseignement de Marie-Madeleine Petit, Pierre Sancan, Aldo Ciccolini, Bruno Rigutto, Marie-Françoise Buquet et Christian Ivaldi. Il obtient quelques années plus tard deux premiers prix à l’unanimité (piano et musique de chambre) au CNSMDP de Paris et entame une brillante carrière de soliste.
En 1993, Zad Moultaka met pourtant volontairement un terme à ce parcours pianistique pour se consacrer à la composition et à la peinture.
A partir de 2003 et de sa rencontre avec Catherine Peillon, s’opère une transformation radicale de son langage. Il est de plus en plus sollicité par le milieu musical (commandes, enregistrements, colloques, masterclass), le succès et l’estime vont grandissant (Festival de Beiteddine et de Baalbek au Liban, Concertgebouw d’Amsterdam, Fondation Royaumont, Festival de Radio France, Biennale de musique de Venise, opéra de Mainz et Stuttgart en Allemagne…). Occasions de mettre en œuvre sa pensée musicale servie par les plus grands interprètes du moment : les ensembles l’Instant donné (Paris), Ars nova (Poitiers), le chœur les éléments (Toulouse), Musicatreize, les Neue VocalSolisten de Stuttgart, le Nouvel Ensemble Moderne de Montréal… ; les orchestres Orchestre de Pau pays de Béarn, Orchestre symphonique de Mulhouse, Erreur ! Référence de lien hypertexte non valide., Orchestre Philharmonique du Liban,
Il fonde l’ensemble Mezwej en 2004 pour explorer les frontières et les frottements entre écriture et oralité, et poursuit ainsi de grandes aventures scéniques et musicales.
Les commandes se succèdent et les grandes œuvres comme l’Autre rive, La Passion selon Marie, La Passion d’Adonis, Um ; les opéras Zajal, Konig Hamed und Sherifa…
Longtemps les projets musicaux ont laissé dans l’ombre les arts visuels. Pourtant en 2011, il est invité à participer à l’exposition Rebirth organisée par Janine Maamari au Beirut Exhibition Center. Ce moment coïncide avec un tournant dans sa vie artistique où l’expression qui prend corps dans des matériaux concrets (textures, pigments, liquides…), le pousse à expérimenter une autre forme de lutte et d’opérer une transmutation de la matière. Ce virage, annoncé par le souci scénographique et la mise en scène d’un opéra et de plusieurs pièces musicales complexes, lui permet de réconcilier en lui-même des tendances profondes, latentes, antagonistes, d’interroger les frontières entre visible et invisible. Chercher ce qu’on ne voit pas, sa corporéité, ses membrures par lesquelles le monde devient visible, la chair d’où naît l’objet …
La galerie Janine Rubeiz à Beyrouth décide de le représenter et lui consacre en 2013 une exposition monographique Le feu de l’Eau. Ses œuvres sont remarquées au Beyrouth exhibition Center et à la foire internationale d’art de Dubaï.
En 2015, Emmanuel Daydé devient le curateur de Come in Terra, un ensemble important d’œuvres inédites exposé au Palazzo Albrizzi de Venise, lors de la Biennale d’art contemporain.
Prochainement, de nouvelles œuvres seront montrées à la Fondation de l’Ermitage, à Garches et une installation sonore et visuelle sera crée pour l’Institut du Monde Arabe, à Paris.
En octobre prochain, Zad Moultaka participera à l’évènement artistique de grande ampleur à Paris, Nuit Blanche, avec le partenariat de l’Ircam.
A 50 ans, Zad Moultaka atteint la pleine maturité de son art en développant de front projets artistiques plastiques et musicaux, jetant des ponts entre ses deux cultures, décloisonnant les genres, guidé toujours par la nécessité et l’urgence artistique propres aux grands créateurs.
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