Zad Moultaka (1967)
Œuvres vocales
Chœur de chambre Les éléments – Fadia Tomb-el Hage – direction Joël Suhubiette
Avec la participation d’ars nova ensemble instrumental
ED13231
Zad Moultaka (1967)
Œuvres vocales
Chœur de chambre Les éléments – Fadia Tomb-el Hage – direction Joël Suhubiette
Avec la participation d’ars nova ensemble instrumental
ED13231
Dans ce disque monographique consacré au compositeur Zad Moultaka, Joël Suhubiette et les éléments, (l’un des chœurs les plus en vue actuellement Victoire de la Musique 2006, Prix Liliane Bettencourt – Académie des Beaux-Arts de l’Institut de France -…), présentent une collection de pièces vocales récentes, « formant un univers sonore cohérent, (…) caractérisé par une subtilité de l’écriture (…) et qui s’accompagne d’une intense poésie sonore »( Makis Solomos)
Chœur de chambre Les éléments
Fadia Tomb-el Hage
direction Joël Suhubiette
Avec la participation d’ars nova ensemble instrumental
1. Khat– (2007) 9’35 – Trois calligraphies pour dix-huit chanteurs pour chœur mixte a cappella
isrc : FRV630800001
2. La Scala del cielo (2006) 8’02 – pour chœur mixte, piano et percussions
isrc : FRV630800002
3. Zikr (2003) 9’57 – pour contralto, chœur mixte et ensemble
isrc : FRV630800003
4. Neb Ankh (2007) 9’58 – pour voix et sons fixés
isrc : FRV630800004
5-13. Enluminures (2004) 10’37 – pour neuf voix de femmes
isrc : FRV630800005
isrc : FRV630800006
isrc : FRV630800007
isrc : FRV630800008
isrc : FRV630800009
isrc : FRV630800010
isrc : FRV630800011
isrc : FRV630800012
isrc : FRV630800013
14. Vision (2007) 10’54 – pour chœur mixte et voix enregistrées
isrc : FRV630800014
1. Khat (2007) 9’35 – Trois calligraphies pour dix-huit chanteurs – pour chœur mixte a cappella
Phonèmes arabes
Zad Moultaka expérimente ici un principe d’écriture nouveau. Ne travaillant ni sur le signifié, ni sur le signifiant, ni sur le sens des mots, ni sur leur sonorité, ce sont les lettres qui composent le texte qui servent de canevas à l’écriture musicale. Le compositeur suit chaque trait, plein, délié, chaque accentuation des mots qui composent le poème arabe. En orient la calligraphie est reliée à la pensée. Elle est dépositaire d’un savoir “occulte”, indépendant. Cette dimension s’est absentée peu à peu en occident, au seul profit de l’entendement. Rejoignant ici la force du neume, notant le chant grégorien du VIIIe siècle (du grec pneuma, souffle), l’œuvre musicale puise dans cette abstraction une réalité sonore inédite.
2. La Scala del cielo (2006) 8’02 – pour chœur mixte, piano et percussions
D’après Le Livre des Morts des Anciens Egyptiens – Chanté en italien Commande du chœur de chambre les éléments
Cette pièce plonge le chœur dans un monde sonore souterrain, traversé de courants telluriques, plongé dans la pénombre, la poussière, où naissent des reflets intimes et étranges. Le travail sur les timbres et les harmoniques opère une transformation du chant et de la parole. Le texte, extrait du Livre des Morts de l’Egypte ancienne (la Terre Noire), est ornementé par des sons anciens tirés du piano. L’Ici et l’Ailleurs.
3. Zikr (2003) 9’57 – pour contralto, chœur mixte et ensemble
Hommage à Gérard Velay
Sur Audi Coelum, texte anonyme du XVIes., Salve Regina et psaumes
Chanté en latin
Commande de l’ensemble vocal Ex Tempore (Belgique)
Commandé et créé en mai 2003 à Gand puis à Amsterdam par l’ensemble flamand Ex Tempore et Fadia Tomb el Hage, Zikr, inspiré de Selva Morale de Monteverdi, croise plusieurs traditions vocales : de la naissance de l’art lyrique, des polyphonies sensuelles de cette période, au chant byzantin. Les voix de femmes se font plainte gémissante, écho des pleureuses méditerranéennes. Ces « lamentations » se transforment lentement, s’élargissent jusqu’à aboutir à une rupture, une révolte empruntant la forme d’une danse et remuant le fond païen qui survit en nous. Une grosse caisse, élément récurrent dans les œuvres de Zad Moultaka, scande le pas de cette montée en puissance entre rébellion et prière.
4. Neb Ankh (2007) 9’58 – pour voix et sons fixés
Texte inspiré du Livre de Shou, le livre de la lumière, extrait des Textes des Sarcophages des Anciens Egyptiens.
Chanté en langue imaginaire
Cette pièce en trois mouvements, est un travail sur les mélismes, les lignes orientales et toutes les possibilités et les ressources de la voix, de la parole, de l’énergie. Telle une Nefertiti moderne, lors de son dernier voyage dans un sarcophage égyptien, la chanteuse, emporte avec elle les objets qu’elle a aimés dans sa vie, et leur environnement sonore : ustensiles de cuisine, cosmétiques, sons d’aujourd’hui, musiques, un parfum de variété arabe…
5-13. Enluminures (2004) 10’37 – pour neuf voix de femmes
Poèmes de Georges Shehadé – Extraits de Poésies I (1938), Poésies II (1948) et Poésies III (1949) © Gallimard
Chanté en français
Commande de Monique Velay
Sur un poème de Georges Schehadé, en langue française. Commande de Monique Velay. Il s’agit ici de neuf miniatures vocales. Neuf images sonores, fugitives, presque en écho, d’un temps lointain et idyllique. Elles puisent leur poésie et leur inspiration dans les techniques vocales traditionnelles du monde rural et des villages. Neuf illustrations, ornementations, empreintes de tendresse qui auraient pu être naïves si elles n’étaient incisées par d’anciennes blessures et une réflexion sur la nature profonde de « l’exil ».
14. Vision (2007) 10’54 – pour chœur mixte et voix enregistrées
Texte de Catherine Peillon – extrait d’Hélène et les nuées (théâtre) © onoma
Chanté en français
Cette pièce naît dans le sillage d’une autre (non présente dans cet enregistrement). Il s’agit de « Cadavre exquis » où est utilisé en direct un processus d’enregistrement et de diffusion de chacune des parties qui la composent, créant un effet de superpositions vocales interrogeant la mémoire immédiate et réveillant la mémoire profonde, celle que l’oubli généralement protège. Ici le travail s’effectue sur les cinq pièces du disque – Zikr, La Scala del Cielo, Enluminures, Neb Ankh , Khat – dont le compositeur extrait des vagues, des énergies sonores, des lignes de fuite étranges qu’il écrit dans une bande son. Un chœur a cappella chante un nouveau texte comme un fil d’or nué, le long d’une ligne où le vertical et l’horizontal se croisent, se déploient, vaporeusement. Comme on nue un ouvrage de broderie aux motifs de soie, de figures en relief, de teintes assorties, couleurs diaprées, jouant avec les harmonies.
Direction artistique / artistic supervisor : Zad Moultaka & Joël Suhubiette
Enregistrement / recording : Christophe Hauser, La Muse en circuit centre national de création musicale.
Assisté de / assisted by Hélène Martin
Eglise de Bonsecours, Paris XIe entre le 4 et le 14 juin 2007 / June 4 to 14, 2007
Montage & mixage / Editing & mix : Christophe Hauser & Zad Moultaka
Mastering Yves Delaunay, studio Dyam
Photographies, design : Catherine Peillon
Notes / liner notes : Makis Solomos, Renaud Ego
Traduction anglaise / English translation by John Tyler Tuttle
Traduction arabe : May Menassa, Amer Didi, Antoine Khater
Production : nsn pour l’empreinte digitale
Direction de production : Catherine Peillon
Avec le soutien de l’Adami, de MFA, de la SCPP, de La Muse en circuit, centre national de création musicale, d’Odyssud-Blagnac et des éditions musicales Onoma. Proferro, Atelier de conception métal, pour la réalisation des percussions de Khat (1) www.proferro.fr, Ennium System que Christophe Hauser utilise pour la captation.
ED13231
826596025568
ZAD MOULTAKA Zad Moultaka, né au Liban en 1967, poursuit depuis plusieurs années une recherche personnelle sur le langage plastique et musical. Dans son travail de compositeur, il intègre les données fondamentales de l’écriture contemporaine occidentale – structures, tendances, familles et signes – aux caractères spécifiques de la musique arabe – monodie, hétérophonie, modalité, rythmes, vocalité… LIRE LA SUITE
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