Ahmed Essyad
ensemble accroche note
1 disque – 9 pistes – Durée totale: 00:58:34
ED13234
Ahmed Essyad
ensemble accroche note
1 disque – 9 pistes – Durée totale: 00:58:34
ED13234
Itto, Touda, Ichou, Tla Aït Mass, autant de femmes berbères, modestes et fières, que le compositeur franco-marocain, Ahmed Essyad, né en 1938 a connues durant les années passées à étudier les musiques du Haut-Atlas….
Ce sont ces “voix interdites” qui constituent un cycle vocal, celles de l’éternel féminin, l’éternelle tendresse, la résistance, l’irréductible liberté. Comme dans de nombreuses pages du compositeur, la voix, inscrite au cœur d’une langue, est fondatrice du geste musical.
Créée au festival Musica de Strasbourg en 2005, puis donnée au festival des Voix Sacrées de Fès et à la Cité de la Musique, l’œuvre est à nouveau sous les feux de l’actualité avec la parution de ce disque chez l’empreinte digitale et sa reprise au
Festival Présences 2013, le 26 janvier 2013 au GTP d’Aix-en-Provence.
ensemble Accroche note
Françoise Kubler, soprano – Ayako Okubo, flûte – Armand Angster, clarinette – Elodie Adler, harpe – Vincent Roth, alto – Christophe Beau, violoncelle – Jean-Daniel Hégé, contrebasse – Emmanuel Séjourné, marimba
Chant I pour soprano, violoncelle & contrebasse
isrc : FRV631100024
Itto pour clarinette basse
isrc : FRV631100025
L’éclosion du corps pour flûte, clarinette, alto, violoncelle, contrebasse, harpe & marimba
isrc : FRV631100026
Les cœurs fébriles pour flûte, alto, violoncelle, contrebasse, harpe & marimba
isrc : FRV631100027
Chant II pour soprano, flûte alto, clarinette basse, alto, violoncelle, contrebasse & marimba
isrc : FRV631100028
Ichou pour violoncelle
isrc : FRV631100029
Tla Aït Mass pour flûte, clarinette, alto, violoncelle, contrebasse & marimba
isrc : FRV631100030
Touda pour flûte, clarinette, violon & violoncelle
isrc : FRV631100031
Chant III pour soprano, flûte, clarinette basse, alto, violoncelle, contrebasse, harpe & marimba
isrc : FRV631100032
Le compositeur franco-marocain Ahmed Essyad, né en 1938 à Salé, la ville arabe purement traditionnelle à côté de Rabat, la capitale «moderne» du pays, a représenté pendant longtemps le cas unique d’un compositeur arabe relevant de deux cultures différentes. L’une est sa propre tradition atavique, elle-même double : la musique populaire berbère des montagnards de l’At- las d’une part, l’héritage « classique » arabo-andalou, hautement sophistiqué de l’autre, tel qu’il survit aujourd’hui encore dans des villes du Nord marocain comme Tetouan ou Chechaouen des siècles après l’ex- pulsion des « Maures » d’Espagne.
l acquit la connaissance de ce double héritage au Conservatoire de Rabat. Mais en 1962 il se rendit en France, bénéficiant de la double nationalité, et à Paris il devint le disciple bientôt privilégié de Max Deutsch, l’un des plus grands pédagogues de son temps et le dernier élève survivant d’Arnold Schönberg, qui devint la plus importante référence européenne d’Essyad comme accomplissement de la tradition classique de l’Ecole de Vienne. Ce qui lui permit d’accomplir la fusion du chromatisme modal de la musique arabe et de celui, atonal et sériel, qui s’incarne chez Schönberg et ses disciples viennois, qui devinrent également son modèle de rigueur et d’exigence esthétique et technique. Ce n’est que tout récemment que sont apparus d’autres musiciens du monde arabe qui prirent la même route, mais ils proviennent principalement du Moyen-Orient, comme le Jordanien Saed Haddod ou le Palestinien d’Israël Samir Odeh-Tamimi. Mais n’oublions pas que le Maroc, le plus occidental des pays arabes se situe à des milliers de kilomètres à l’Ouest de Vienne, centre de l’Europe !
A la fois par ses origines et par l’enseignement de son maître Max Deutsch, Essyad apprit que la musique est vocale, autrement elle n’existe pas. De fait, près des trois quarts de son point trop vaste catalogue font appel aux voix, solistes ou chorales, et l’invention mélodique y règne suprême. Il a composé plusieurs opéras, se rattachant à ses deux références culturelles, l’arabe (L’Eau) et l’européenne imprégnée de christianisme (Héloïse et Abélard). De même, ses œuvres pour le concert mettent en musique des textes tant arabes que français. L’un de ses premiers chef-d’œuvres, la Cantate Identité, est basé sur le poème le plus célèbre du grand poète palestinien Mahmoud Darwish, revendiquant les droits de son peuple à devenir une nation, un sujet hélas toujours d’actualité en l’absence de solutions quarante ans plus tard. Dans les années récentes, Essyad a été de plus en plus attiré par le Soufisme, cette branche hautement originale et à bien des points de vue hérétique (dans la perspective de l’Islam traditionnel) du mysticisme musulman, qui a trouvé une incarnation populaire dans l’art des Derviches tourneurs de Turquie, mais a produit avant tout quelques uns des chefs-d’œuvre de la poésie lyrique arabe (et persane), qui incorporent un érotisme spiritualisé d’une extraordinaire intensité parfois étonnamment proche du Cantique des Cantiques hébraïque ou du catholicisme médiéval.
Rencontre avec Ahmed Essyad, L’oubli est la source de toute écriture, un article de Jean-Guillaume Lebrun, à lire sur Concertclassic.com
Le Monde – le 20 janvier 2013 – Une page portrait à l’occasion du lancement du festival Présences 2013
Direction artistique : Ahmed Essyad & Armand Angster
Son : Julien Rigaud, Cité de la Musique et de la Danse de Strasbourg, les 23 et 24 mai 2010
Notes : Harry Halbreich – Translations by Harry Halbreich & Adam Starkie
Production : L’empreinte digitale / Accroche note
Ligne éditoriale, photographies & création graphique : Catherine Peillon © L’empreinte digitale
3760002130224
AHMED ESSYAD La vocation d'Ahmed Essyad, compositeur français d'origine marocaine – il naît en 1939 à Salé (près de Rabat) –, se déclare lors d'un concert où il entend pour la première fois les Suites pour violoncelle seul de Bach. Il s'inscrit alors au Conservatoire de Rabat, où il se passionne pour l'ethnomusicologie. Grâce à une bourse d'étude il se rend en 1962 en France, où il devient l'élève de Max Deutsch (lui-même disciple de Schönberg). Lire la suite...
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