MICHEL PETROSSIAN / MUSICATREIZE – ROLAND HAYRABEDIAN
parution 9 décembre 2022
avant-première en concert 26 novembre 2022, Marseille
Une nouvelle musique pour le prochain film de Robert Guediguian, un opéra en chantier pour Leonardo García Alarcón, une création en mars dernier pour le Printemps des Arts de Monaco, un Grand Prix littéraire pour son livre Chant d’Artsakh(2022), en lice pour le Grand Prix Lycéen des Compositeurs … Michel Petrossian a le vent en poupe et la monographie qui lui est consacrée par Musicatreize vient souligner magnifiquement cette carrière fulgurante.
Celui qui parle et écrit une douzaine de langues actuelles et anciennes nous offre trois pièces de désir : l’amour sensuel, celui de la terre, et les amours spirituelles. Chanter l’icône, commandée à l’occasion de l’inauguration d’une nouvelle salle au Petit –Palais à Paris, est un dialogue musical avec le joyau de la collection, l’icône « En Toi se réjouit toute la Création », du Crétois Franghias Kavertzas (XVIIe s.). « Amours sidoniennes » s’inspirent de l’inscription en grec de messages d’amour. « Horae quidem cedunt… » qui a scellé le début d’une longue et féconde collaboration avec Musicatreize, chante l’attachement viscéral à un fragment de terre, un village reculé en Arménie, magnifié par Artavazd Pelechian, qui devient métaphoriquement la terre des hommes, rejoignant les chants de Virgile.
Ensemble Musicatreize
direction Roland Hayrabedian
Amours sidoniennes
Ténors solos : Xavier de Lignerolles, Antoine Chenuet
Ténors : Samuel Zattoni-Rouffy, Eric Raffard, François-Olivier Jean, Antoine Jomin,
Gilles Schneider, Jean-Paul Juchem
Basses : Patrice Balter, Alejandro Gabor, Xavier Fabre, Thomas Roullon, Laurent Bourdeaux,
Sébastien Brohier, Philippe Bergère, Eric Chopin
Cors : Clément Guignard, Simon Kandel, Thomas Breuque, Laurianne Gebel de Gebhardt
Altos : Mayeul Girard, Marin Trouvé – Violoncelles : Frédéric Audibert, Valentin Catil
Contrebasse : Alexandre Baile
Horae quidem cedunt…
Sopranos : Céline Boucard, Kaoli Isshiki-Didier, Claire Goutonn
Altos : Estelle Corre, Madeleine Webb, Alice Fagard
Ténors : Xavier de Lignerolles, Samuel Zattoni-Rouffy, Gilles Schneider
Basses : Patrice Balter, Laurent Bourdeaux, Eric Chopin
Chanter l’icône
Sopranos : Céline Boucard, Kaoli Isshiki-Didier, Claire Gouton
Altos : Estelle Corre, Madeleine Webb, Alice Fagard
Ténors : Xavier de Lignerolles, Samuel Zattoni-Rouffy, Gilles Schneider (tsenatsil)
Basses : Patrice Balter, Laurent Bourdeaux, Eric Chopin (tsenatsil)
1.-4. Amours sidoniennes 29’37
pour 16 voix d’hommes, 4 cors, 2 altos, 2 violoncelles, 1 contrebasse d’après une inscription dans une grotte funéraire sidonienne
5.-6. Horae quidem cedunt… 14’46
pour 12 voix mixtes œuvre conçue en double vis-à-vis avec le film Les Saisons d’Artavazd Pelechian
7.-13. Chanter l’icône 16’40
pour 12 voix mixtes et deux tsenatsils (sistres éthiopiens. Dialogue musical avec l’icône « En Toi se réjouit » (Franghias Kavertzas, Crète, XVIIe siècle – collection du Petit Palais, Paris)
TROIS AMOURS
Enregistré du 1er au 4 novembre 2021 et 20 au 21 février 2022 au Module/gmem-CNCM-marseille, Friche La Belle de Mai – Marseille par Virginie Lefebvre
Coproduction Musicatreize, Centre National d’Art Vocal ; le GMEM – CNCM – Marseille & L’empreinte digitale – Avec les soutiens du Fonds pour la Création Musicale FCM/CNM et de la Maison de la Musique Contemporaine
ligne éditoriale & création graphique : Catherine Peillon
l’empreinte digitale 2022 dist. Socadisc
Attiré par le monde de l’art depuis son enfance, ayant commencé par la peinture, puis le violoncelle et la guitare, il se tourne vers la composition. Diplômé du CNSMDP où il co-fonde l’ensemble Cairn. Il bénéficie très tôt de résidences et de commandes en France et à l’étranger. Il se passionne pour les civilisations anciennes et étudie une dizaine de langues, soutient un Master en lettres classiques, séjourne à l’École Biblique et Archéologique française de Jérusalem. Il investit alors la composition de façon nouvelle. Son concerto pour piano In the Wake of Ea, inspiré d’une tablette babylonienne, remporte le Concours international de Composition Reine Élisabeth (2012). Plusieurs commandes émaillent son parcours, donnant lieu à des créations dans le monde entier (Festival d’Aix-en-Provence, Domaine Forget au Canada, Zipper Hall à Los Angeles, Monastère de Tatev en Arménie, Théâtre du Châtelet…). En 2015 débute une collaboration avec Musicatreize et Roland Hayrabedian, fertile en œuvres dont l’opéra-oratorio Le Chant d’Archak (2018) sur un livret de Laurent Gaudé. Elargissant ses intérêts musicaux, Michel Petrossian signe la musique originale du film Gloria Mundi (2019) de Robert Guédiguian. Ses projets récents incluent Stilleven pour violon seul créé au Concours international de violon Tibor Varga (2021), et la création du ballet Sept, les anges de Sinjar au Festival Printemps des Arts de Monaco, avec la sortie du CD du ballet dirigé par Bruno Mantovani. Son premier livre Chant d’Artsakh obtient en 2022 le Grand Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient. Depuis 2020 Michel Petrossian travaille sur un opéra, commandé par Leonardo García Alarcón (création à Genève en 2024). La musique de Michel Petrossian est publiée par les Éditions Gravis (Berlin).
Il crée en 1978 le Chœur Contemporain puis Musicatreize en 1987. Il a dirigé le long de sa carrière de nombreuses formations orchestrales et vocales (formations musicales de Radio France, les orchestres de Lorraine, Marseille, Avignon ou Cannes, le National Choir of Ireland, le Nederland Kamerkoor…) et a collaboré avec les Percussions de Strasbourg, Musique Vivante, Musique Oblique, 2e2m, TM+, l’Itinéraire…
Avec Musicatreize, l’axe central reste le travail avec les compositeurs vivants : Edith Canat de Chizy, Zad Moultaka, Oscar Strasnoy, Michel Petrossian, Philippe Schoeller… Le nom de Roland Hayrabedian est très lié à celui de Maurice Ohana, dont il est un des plus fidèles interprètes et dont il a enregistré la presque totalité de l’œuvre vocale. Attiré par la musique de scène, il collabore avec de nombreux metteurs en scène et chorégraphes. De 2002 à 2005, il occupe le poste de directeur musical l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée. En 2010 et 2011, il prend part à l’Académie vocale contemporaine du Festival d’Aix-en-Provence. Il compte plus de 30 disques sous sa direction musicale dont plusieurs ont obtenu de grandes distinctions. Il enseigne aussi la direction au CRR de Marseille depuis 1984, la direction d’ensembles vocaux et instrumentaux à l’Institut d’enseignement supérieur de la musique (IESM) d’Aix-en-Provence et se consacre par des master class au perfectionnement des jeunes chefs de chœur et d’orchestre.
Musicatreize
Musicatreize a été créé en 1987 par Roland Hayrabedian. L’ensemble depuis ce jour défend le répertoire du XXe siècle, augmente et diversifie ce répertoire par de nouvelles œuvres, confronte les époques et les esthétiques et a établi dans le sud de la France un outil privilégié de création musicale.
Ensemble à géométrie variable, Musicatreize explore l’univers vocal sous toutes ses formes, de 12 voix a cappella aux œuvres pour chœur et orchestre en passant par le théâtre musical. La mise en regard des esthétiques permet de trouver les liens entre Roland de Lassus (Prophetiae Sibyllarum) et Maurice Ohana (Office des oracles), Franz Schubert (Gesang der Geister über den Wassern) et Michel Petrossian (Amours sidoniennes) ou encore Clément Janequin (Il estoit une fillette, Secouez-moy fort) et Philippe Schoeller (Eros Songs) ou Régis Campo (Secouez-moi).
Se refusant à toute chapelle esthétique, Musicatreize sert la création musicale dans ce qu’elle a de plus intrinsèquement sensible et original avec le désir de mettre en avant un esprit méditerranéen. L’éventail des courants de pensée musicale va d’Alberto Posadas à Tapio Tuomela, d’Edith Canat de Chizy à Oscar Strasnoy, de Lucien Guérinel à Zad Moultaka ou de Gérard Grisey à António Chagas Rosa. Musicatreize a souvent été la première expérience d’écriture vocale de nombreux jeunes compositeurs.
En plus de 30 années d’existence, Musicatreize a su créer une relation sur le long terme entre interprètes et compositeurs. Avec plus de 300 œuvres nouvelles, le plus souvent organisées en cycles (Les Berceuses, Les Sept contes, Odyssées dans l’espace, Voix Prioritaire, Trois Cantates policières, Les Douze lettres à Elise) et toujours accompagnées d’actions parallèles, Musicatreize a ainsi pu tisser un lien solide avec ses publics.
En 2007 Musicatreize obtient une Victoire de la Musique Classique – catégorie Ensemble de l’Année. Le ministère de la Culture a labellisé l’ensemble « Compagnie nationale à rayonnement international » en 2017 en raison de ses nombreuses tournées à travers le monde (Arménie, Colombie, Etats-Unis, Afrique du Sud et toute l’Union européenne). Musicatreize est aussi référent professionnel pour le plan « Chant choral à l’école » auprès des rectorats d’Aix-Marseille et de Nice.
Musicatreize est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication – DRAC PACA /// la Ville de Marseille /// le Conseil régional Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur /// le Conseil départemental des Bouches-du-Rhône /// Avec les soutiens de la Sacem et de la SPEDIDAM /// Membre des réseaux Tenso, Fevis, Profedim, Futurs composés et Le Bureau Export.
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