artistes

BERNARD CAVANNA concertos & bagatelles
NOËMI SCHINDLER violon
ORCHESTRE DE PICARDIE direction ARIE VAN BEEK

Scordatura – concerto n°2 pour violon(s) et orchestre symphonique (2019)
mickaël cozien (cornemuse), florentino calvo (mandoline, mandole)

Geek bagatelles (2016) pour orchestre symphonique et ensemble de smartphones
avec le choeur de smartphones des élèves du lycée Boucher de Perthes d’Abbeville  

Concerto pour violon n°1 (1999)  – version pour violon et orchestre de chambre (2006)
vincent lhermet (accordéon)

track listing

.2. 3. Scordatura – concerto n°2 pour violon(s) et orchestre symphonique (2019)

Enregistrement 3, 4, 5 mars 2021 à la Maison de la Culture d’Amiens

Commande de l’orchestre de Picardie avec le soutien de la SACEM

4. Geek bagatelles (2016) pour orchestre symphonique et ensemble de smartphones (17’)

enregistré au théâtre impérial de Compiègne en novembre 2017

Commande Grame / Orchestre de Picardie / ONE® avec le soutien du Ministère de la Culture et de la Communication, « Aide à l’écriture ». Technologie Grame, Centre national de création musicale – avec le choeur de smartphones des élèves du lycée Boucher de Perthes d’Abbeville

5. 6. Concerto pour violon n°1 (1999) – version pour violon et orchestre de chambre (2006)

1er enregistrement dans cette formation (24’) 

Commande de Radio France 1998

crédits

BERNARD CAVANNA concertos & bagatelles
NOËMI SCHINDLER ORCHESTRE DE PICARDIE ARIE VAN BEEK 

1 CD – ED13261 – 3341348162751
parution 1er avril 2022

Livret 36 pages français & anglais
direction artistique

direction artistique 
Bernard Cavanna, Céline Grangey, Michel Pozmanter (Geek bagatelles)

notes
Entretien de Bernard Cavanna avec Bruno Serrou

traductions
Simon Pare

photos, ligne éditoriale & création graphique : 
Catherine Peillon

l’empreinte digitale 2022 dist. Socadisc
Publié avec le soutien de La Maison de la Musique Contemporaine

L’univers musical de Bernard Cavanna est strictement le sien, iconoclaste, éclectique, volontiers provocateur et souvent d’une violence en totale opposition à sa douceur naturelle. Il cultive le contraste mêlant une écriture savante aux résurgences populaires, exploitant le tonal comme le dissonant, opposant le cru à la subtilité harmonique, et passant d’une fine recherche timbrale à des rudoiements sonores. Ses compositions peuvent bercer ou secouer, marquer ou heurter, elles restent fermement empreintes d’une urgence intérieure qui laisse déceler une attention portée en profondeur au plus infime détail technique en fonction du regard intense qu’il porte sur l’éclat ou le dilemme humain à la racine de son inspiration.

Créateur autodidacte et inclassable, c’est sur les conseils d’Henri Dutilleux puis avec l’aide de Paul Méfano et de Georges Aperghis que Bernard Cavanna se destine à la composition ; mais son influence principale demeure la musique et la pensée du compositeur roumain Aurèle Stroë, dont il réalisera en 2000 avec Laurence Pietrzak un portrait filmé en forme d’hommage. Il invoque également, sur le ton de la boutade, les figures tutélaires de Bernd Alois Zimmermann (« l’érudition comme collage inquiet ») et de Nino Rota (« le Weill latinisé », Pascal Huyn). Singulièrement libre à l’égard des dogmes, son œuvre témoigne d’une inventivité tout intuitive et d’un savoureux éclectisme qui mêle veine populaire et legs romantique.

À son répertoire, qui couvre tous les genres, figurent notamment quatre concertos composés pour trois de ses instruments de prédilection : le Concerto pour violon (1998-99), le second concerto pour violon Scordatura (2017-2019),  le Shanghai-concerto pour violon et violoncelle (2007) et le Karl Koop Konzert (2008) pour accordéon, créés respectivement par Noëmi Schindler, Emmanuelle Bertrand et Pascal Contet. 

Messe un jour ordinaire, œuvre prégnante, sulfureuse et d’une rare violence, pourrait être sa pièce la plus forte avec Scordatura, tout comme sa composition, créée en 2013 par l’Ensemble Ars Nova, pour trois ténors et ensemble de 18 instruments d’après À l’agité du bocal de Louis-Ferdinand Céline.

La réalisatrice Delphine de Blic lui a consacré un portrait filmé La peau sur la table (Prix Sacem 2010 du meilleur documentaire musical, Prix Charles Cros 2011) et Le caillou dans la chaussure sur les polémiques engendrées par sa pièce autour du texte de L.-F. Céline.

Bernard Cavanna fut titulaire de la Bourse annuelle de la création (1984), pensionnaire à la Villa Médicis (1985/1986), Prix SACEM de la meilleure création contemporaine (1998), Prix de la Tribune Internationale de l’Unesco en 1999, Victoire de la musique (2000), Grand Prix de la musique de la SACD (2007), Prix International Arthur Honegger (2013) et le Grand Prix de la SACEM. (Christine Labroche et Virginie Palu)

Après avoir étudié auprès de Pierre Amoyal, elle fut remarquée par la célèbre pédagogue et violoniste Aïda Stucki-Piraccini qui en fit sa dernière élève, Noëmi Schindler, née à Zurich, tient de cette rencontre décisive avec cette extraordinaire pédagogue et violoniste, l’aboutissement de sa formation. 
Elle se distingue rapidement en remportant le concours UBS des Jeunes solistes, et attire depuis l’attention avec un répertoire allant du classique au contemporain. « J’ai rarement entendu un jeu aussi troublant et subtil (…) : les difficultés techniques y sont résolues depuis longtemps au profit d’un phrasé naturel» (Le Monde).
Noëmi Schindler collabore avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’Orchestre National des Pays de la Loire, l’Orchestre National de Lille, l’Orchestre de Picardie, le Schweizer Kammerorchester, la Philharmonie de Bohème, l’Orquesta Simfonica de Neuquén, Filarmonica Marea neagra, Orchestre de la Radio de Bucarest. ainsi qu’avec les chefs d’orchestre Arie van Beek, Jean-Paul Dessy, Jean Deroyer, Daniel Kawka, Nicolas Kruger, Léo Margue, Dominique My, Aurelian Octave Popa, Michel Pozmanter, Pascal Rophé, Peter Rundel, Emmanuel Siffert, Hubert Soudan, Léo Warynski.
Son engagement en faveur de la musique contemporaine s’est traduit par plus de trois cents créations mondiales au cours des vingt dernières années, dont les concertos de Bernard Cavanna, Morten Olsen, Dominique Lemaître, Wiltold Lutoslawski, Augusta Read Thomas. En musique de chambre elle crée des œuvres des compositeurs Iannis Xenakis, Vinko Globokar, Camille Roy, Bettina Skrzypczak, Philippe Leroux, Dieter Ammann, Aurel Stroë, Tomás Bordalejo, Yann Robin, Aureliano Cattaneo, Adina Dumitrescu, Stefano Bonilauri, Dmitri Kourliandski… souvent initiées par les ensembles TM+ et Aleph créateur notamment du Forum international des jeunes compositeurs.
Elle a eu comme partenaires Emmanuelle Bertrand, Josep Colom, Nicolas Corti, Edith Fischer, Jérôme Hantaï, Isa Lagarde, Vincent Lhermet, Peter Nagy, Jorge Pepi, Christophe Roy, Roustem Saïtkoulov, Hans-Jürg Strub. 
En 2014, elle créée avec l’accordéoniste Anthony Millet et le violoncelliste Atsushi Sakai ce trio si particulier avec qui elle se produit régulièrement et dont l’enregistrement des transcriptions de Lieder de Schubert, avec la soprano Isa Lagarde, fut salué par Le Monde comme le meilleur enregistrement de l’année, «coup de cœur» France Musique. Ses autres enregistrements (Harmonia mundi, Abeille Musique, l’empreinte digitale, NomadMusic, MFA/Radio France) ont été salués unanimement par la critique.
Depuis quelques années, Noëmi Schindler s’est dédiée également à l’interprétation historique de la musique baroque. Elle joue un violon de Joannes Baptista Guadagnini de Milan et un violon baroque de l’école flamande.
Elle transmet cette expérience dans son enseignement au sein du Conservatoire de Gennevilliers, à des étudiants venus de tous les horizons.