Napoli mediterranea
Pietra Montecorvino
1 disque – 14 pistes – Durée totale: 00:41:41
ED13172
Napoli mediterranea
Pietra Montecorvino
1 disque – 14 pistes – Durée totale: 00:41:41
ED13172
Aujourd’hui, les mélodies napolitaines les plus célèbres représentent un patrimoine musical connu et répandu dans le monde entier.
Tout au long du vingtième siècle, grâce aux souvenirs des émigrés mais aussi à l’interprétation de grands artistes de renommé internationale, tels que Caruso et Gilda Mignonnette, les chants traditionnels napolitains ne sont pas tombés dans l’oubli.
La chanson napolitaine, devenue immortelle, continue son oeuvre d’attraction auprès des grands interprètes : dans les années cinquante « O sole mio » (It’s now or never) et « Torna a Surriento » (Surrender) ont été reprises par le grand Elvis Presley. Plus récemment, les classiques napolitains sont entrés dans le répertoire de ténors tels que Pavarotti et Carreras.
Pietra Montecorvino a voulu elle aussi faire connaître et perpétuer, à sa façon, ces chants napolitains. « Napoli mediterranea » est un album où l’on retrouve un choix extraordinaire de mélodies napolitaines chantées par une voix unique, celle de Pietra.
À la fois rauque et suave, son timbre si exceptionnel provoque une explosion de tendresse et de sentiments éclairant l’image de Naples.
Le port de Naples, cette perle de la Méditerranée, où pendant des siècles des navires provenant des côtes éloignées, ont amené pirates et poètes et où les sirènes ont enchanté Ulysse, est aujourd’hui mis en valeur par une sirène contemporaine qui n’est autre que Pietra Montecorvino.
Pietra Montecorvino chant lead vocal
Marcello Vitale Martino De Cesare Luca Gianquinto Erasmo Petringa guitare battente guitar
Emidio Petringa Erasmo Petringa percussions
Gianluca Brugnano batterie drums
Diego Imparato basse double-bass
Mbarka Bentaleb (Tunisie Tunisia)
Zena Chabane (Mozambique Mozambic)
Elena Zeghinoglou (Grèce Greece)
Abbes Boufrioua Samir Toukour (Algérie Algeria)
Laura Klain (France) Pasqualino Ruggiero (Italie Italia) chœur chorus
1. Guaglione (Nisa / Fanciulli) 2’47
isrc : FRV630300018
2. O sole mio (Capurro / Di Capua) 3’37
isrc : FRV630300019
3. Luna rossa (Vian / De Crescenzo) 3’28
isrc : FRV630300020
4. Comme facette mammeta (Capaldo / Gambardella) 2’28
isrc : FRV630300021
5. Va sta musica va (Eugenio Bennato) 3’45
isrc : FRV630300022
6. Palomma e notte (Di Giacomo / Buongiovanni) 3’43
isrc : FRV630300023
7. Dove sta Zazà (Cutolo / Cioffi) 3’11
isrc : FRV630300024
8. Mare di Napoli extrait « Mandulinata a Napule » (E.Murolo / Tagliaferri) 2’43
isrc : FRV630300025
9. Sole sole (Eugenio Bennato / Carlo D’Angio) 3’30
isrc : FRV630300026
10. Aspettanno (Viviani) 2’56
isrc : FRV630300027
11. Ninna Nanna 2002 (Eugenio Bennato) 2’46
isrc : FRV630300028
12. Maruzzella (Bonagura / Carosone) 2’18
isrc : FRV630300029
13. Oi vita mia extrait de ”O surdato ‘nnamurato” (Califano / Cannio) 2’50
isrc : FRV630300030
14. Senza voce (Enzo Gragnanello) 2’32
isrc : FRV630300031
PIETRA ou le chant d’une ville.
Naviguer dans les vagues musicales de Mare Nostrum – cette mer qui est rarement une mer tranquille -, prête à sévir, c’est s’attacher à tous les élans et soubresauts d’une région unique à travers une histoire de démons et merveilles.
Parthénope, l’enchanteresse fondatrice de Naples a donné son nom à la ville de Naples. La ville s’appelait Parthénapolis avant d’être Néapolis. Ulysse en passant près de Naples s’était fait attacher au mât de son bateau pour résister au chant de Parthénope la sirène. Il en reconnaissait le pouvoir archaïque et envoûtant. Ulysse ruse : il s’abandonne au plaisir du chant et ne tombe pas au pouvoir de la sirène : il s’abandonne, mais il a le dessus. Elle, cependant, en perd sa voix merveilleuse, son charme. A Naples, on a toujours pitié de Parthénope. Son chant vit encore ici : il a survécu sous une forme ou une autre.
Caractéristique à Naples est le nombre de ses gloires musicales : Scarlatti, Pergolèse, Cimarosa, Bellini…C’était il y a longtemps. Est née depuis une tradition de la musique et de la chanson napolitaine. La nostalgie et le regret du passé y sont toujours présents. Mais, comme partout ailleurs, des chanteurs et chanteuses de la nouvelle génération comme Pietra Montecorvino rompent avec la tradition et cherchent de nouvelles formes d’expression.
Il y a cent ans cette cité perdait son statut de capitale d’un royaume et devenait une ville de province. Concomitantes à ce délaissement, naissaient des chansons comme « O sole mio » qui firent le tour du monde. Plus les Napolitains émigraient, plus la nature autour de la ville était dévastée ; plus la pauvreté augmentait, plus les grands chanteurs comme Gigli, Schipa ou Caruso vantaient les beautés de Naples, le soleil, la mer etc. Pour la chanson c’était l’âge d’or. La canzone napoletana qui associait des éléments du chant traditionnel à des airs proches de l’opéra est devenue un genre majeur de la musique populaire.
Les années 20-30 ont été une autre période glorieuse de la musique napolitaine. Beau- coup de napolitains émigraient en Amérique. Les chansons adoucissaient leur nostalgie et reflétaient la mélancolie du drame de l’émigrant loin de sa famille.
Dans l’immédiat après-guerre la chanson parlait souvent de la misère, de la faim et de la prostitution, de tous les maux que l’occupation des troupes alliées avait générés. Si vous aimez le chant napolitain arrêtez-vous dans les ruelles, regardez dans les sous-sols et autour des églises, plutôt qu’au bord de la mer. A Naples, tout est lié au chant. Tout naît du chant, aboutit au chant. Chanter à Naples c’est comme parler.
Dans le monde méditerranéen, mis à part les traits strictement musicaux, la voix et la technique vocale présentent des caractéristiques communes : la voix roque et puis- sante placée au niveau de la gorge, la technique de chant avec une voix tendue et droite, les nasalisations dans les timbres, les voix volontairement granuleuses. C’est l’enchevêtrement de toutes les tonalités qui se transforme en chant chez Pietra. Le ton rauque et grave des pêcheurs. La cadence des chauffeurs de taxis. Les chuchotements des vendeurs à la sauvette. Les mots tendres et affectueux des amants, les bruits mystérieux de la ville… Chez Pietra c’est une symphonie de voix, de sons de cris. A Naples, rien n’est perfectionné ni épuré. Les vices, les vertus, les sentiments, les possessions se trouvent encore au stade primitif et jaillissent avec violence directement du cœur et de l’âme de Pietra.
L’identité méditerranéenne a pu naître des vagues successives de migrations, de tra- versées en bateau à voile d’une terre à l’autre sur la mer, sur cette mer qui relie les terres, qui les entoure «la mer entre les terres », la mer qui unit plus qu’elle ne sépare. Dans ce contexte, le vrai napolitain est un vrai mélange. Naples a été occupé par les Romains, les Normands, les Africains, les Angevins, les Aragonais, les Piémontais et plus récemment par les Allemands et les Américains. Le vrai Napolitain c’est peut- être un Polichinelle : un masque.
Ni linéaire, ni rigide, Pietra arrive à nous faire naviguer dans cette baie de Naples dans le temps et dans l’espace, sans jamais perdre de vue cette paradoxale mais in- discutable unité méditerranéenne.
Dans ce disque où résonne l’écho des mythes antiques et le bel canto napolitain, la musique devient une brise remplie des effluves des côtes balayées, des îles traversées, qui continue son élan vers une Méditerranée élargie. C’est ainsi que le chant de Pietra trouve son écho dans les autres rives de la Méditerranée dans les chants populaires du Maghreb, dans les rythmes kabyles, dans la sonorité d’un oud ou d’un bendir.
Si l’identité napolitaine existe, Pietra en est l’expression via une musique une dans son essence et multiple dans ses formes et ses inspirations.
Pietra Montecorvino chant lead vocal
Erasmo Petringa réalisation producer guitare battente, oud, mandoloncelle,
violoncelle, basse & percussions /guitar, ud, mandolocello, cello, double-bass & percussions
Marcello Vitale Martino De Cesare Luca Gianquinto Erasmo Petringa guitare battente guitar
Emidio Petringa Erasmo Petringa percussions
Gianluca Brugnano batterie drums
Diego Imparato basse double-bass
Mbarka Bentaleb (Tunisie Tunisia)
Zena Chabane (Mozambique Mozambic)
Elena Zeghinoglou (Grèce Greece)
Abbes Boufrioua Samir Toukour (Algérie Algeria)
Laura Klain (France) Pasqualino Ruggiero (Italie Italia) chœur chorus
Eugenio Bennato projet & direction musicale artistic and musical supervisor
Enregistrement recording Erasmo Petringa, “Sole Sole”: Martino De Cesare,
Tony Semeraro / Ada Studio – Airola (BN) (Erasmo Petringa), Orange Bug -
Napoli (Salvio Imparato), Maya Records – Crispiano (TA) ( Tony Semeraro), Ellada Studio – Athens
Mixage mixing Enzo Rizzo
Mastering Antonio Baglio / Studio Nautilus – Milano
Photo de couverture front cover Barbara Ledda di Roma
Photos intérieures & artwork inner photos & design Catherine Peillon.
Production Taranta Power di Napoli, Edizioni cinquantacinque di Napoli
Direction artistique Catherine Peillon
ED13172 – 742495317224
Outre une ville dans le sud-est de l’Italie, Pietra Montecorvino est aussi le nom d’une artiste totalement singulière.
Née à Naples en 1962, Pietra Montecorvino a commencé sa carrière d’artiste en qualité d’actrice dans différents films ou pièces musicales ; elle a côtoyé des metteurs en scène réputés en Italie tels que Renzo Arbore, Mario Franco, Sergio Staino…
Le chant a toujours été sa passion. Pourtant elle ne sort son premier album, « Segnorita », qu’en 1991. Ce disque est un recueil écrit et « pensé » pour elle par les frères Edoardo et Eugenio Benato.
La qualité de ce disque attire alors l’attention des organisateurs du festival « Premio Tenco ».
Cette manifestation est pour elle l’occasion de se faire connaître du public et des critiques et de remporter le prix de la « meilleure interprète de l’année ».
En 1993 Pietra Montecorvino sort son deuxième album intitulé « Voce di Pietra ».
En 1995 elle joue un rôle dans l’œuvre théâtrale « La Cantata dei Pastori » avec Pepe Barra, qui est aussi le metteur en scène.
L’année suivante Pietra anime « Malamusik », un spectacle original de Eugenio Benato, qui marque l’aboutissement de ses recherches par rapport à la musique napolitaine contemporaine des « vicoli » (ruelles).
C’est en 1998 qu’elle s’engage dans le projet « Malanapoli » (dont l’auteur est une fois encore Eugenio Benato) où coexistent des chansons du répertoire napolitain classique, comme « O vita mia », « O sole mio », « Malafemmena », et des chansons d’un répertoire plus populaire de chanteurs napolitains des années 80, parmi lesquels Nino D’Angelo, Pino Daniele…
En 1999, Pietra monte son propre spectacle, « Neapolitan Tango ». C’est un récital passionnel et poétique reliant Naples et Buenos Aires, à travers des sons et des humeurs qui ont la puissance d’annuler les distances océaniques et d’épater le spectateur par l’homogénéité extraordinaire des arrangements qui caractérisent le spectacle.
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