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Zerkalo

Elena Frolova

1 disque – 20 pistes – Durée totale: 01:04:48

ED13159

ZERKALO

 

Si vous pouviez seulement écouter ces chansons comme je les ai écoutées… Les écouter sans hâte les yeux fermés, sans faire plusieurs choses à la fois par un prétendu manque de temps – ce temps que nous devrions réserver à des tâches « importantes ». Mais n’est ce pas précisément à ce moment que vous vivez, lorsqu’un lien arachnéen vous rattache au monde de ces chansons, porté par la voix d’Elena Frolova au fond de laquelle vous pouvez entendre le tintement d’une minuscule clochette…

Elena Kamburova

ARTISTES & PROGRAMME
PRESENTATION
MEDIAS presse radio vidéo
IMAGES
CREDITS & DOCUMENTS
BIOGRAPHIES & AGENDA
ARTISTES & PROGRAMME

artistes

Elena Frolova, chant, guitare & cithare

Elena Belkina, flûte, percussion, cithare & ocarina grelots

Tatiana Aliochina, piano, guitare, baïram, cithare & arrangements

track listing

1. Les noces d’hiver (Joseph Brodsky)
isrc : FRV630200068
2. Hirondelles (Vladimir Nabokov)
isrc : FRV630200069
3. Entre dimanche et samedi (Marina Tsvetaïeva)
isrc : FRV630200070
4. Petit Sonnet (Joseph Brodsky)
isrc : FRV630200071
5. Où passe le chagrin ? (Elena Frolova)
isrc : FRV630200072
6. Chansonnette sans queue ni tête (Elena Frolova)
isrc : FRV630200073
7. Les éclats d’argent (Marina Tsvetaïeva)
isrc : FRV630200074
8. Complainte en blues pour Janis Joplin
isrc : FRV630200075
9. Le pipeau des steppes (Arseni Tarkovsky)
isrc : FRV630200076
10. Basilide (Michel Kouzmine)
isrc : FRV630200077
11. Court la petite fille (Michel Kouzmine)
isrc : FRV630200078
12. Le soleil s’est éteint (Serge Essenine)
isrc : FRV630200079
13. La cloche sommeillait (Serge Essenine)
isrc : FRV630200080
14. Livre de Colombe (vieux psaume russe)
isrc : FRV630200081
15. Les mains sur les tempes (Marina Tsvetaïeva)
isrc : FRV630200082
16. Ô mon âme de pécheur (vieux psaume russe)
isrc : FRV630200083
17. Passent les nuages (Joseph Brodsky)
isrc : FRV630200084
18. Ô, mon oiseau… (Elena Frolova)
isrc : FRV630200085
19. Vagabond (Elena Frolova)
isrc : FRV630200086

PRESENTATION
LE CREPuSCuLE MatiNaL D’ELENa FRoLoVa
Il est difficile pour un occidental de percevoir le rôle fondamental joué par la poésie dans l’imaginaire russe. Des élégies de Pouchkine racontant les délices du parc de tsarskoe Sélo au témoignage tragique d’anna akhmatova aux portes des geôles soviétiques, les poètes se sont attachés à dévoiler une version intime de l’Histoire, miroir intérieur et vibrant des violents soubresauts qui agitèrent l’Empire. Si Elena Frolova a éludé ces deux grands noms du panthéon littéraire russe, c’est sans doute pour laisser la place à ceux qui expriment le mieux, à ces yeux, le drame contemporain. Pas d’élitisme ici : les évocations d’Elena sont celles qui traversent la société russe d’aujourd’hui toute entière. attirance vers l’orient, retour à la nature, aux sources spirituelles anciennes qu’on voudrait, en dépit des paradoxes, associer à une «libération sensuelle», une sorte de mai 68 silencieux et lent.
L’ombre d’Hermann Hesse plane sur la génération Eltsine et l’on redécouvre des poètes jadis honnis par le régime.
on retrouvera ainsi des poètes connus depuis longtemps en occident : Joseph Brodsky (1940-1996), déporté dans les années 60, exilé un peu plus tard, avant que l’occident lui offre la gloire d’un prix Nobel. on put le lire en France dès 1966 et l’on y chercherait d’ailleurs en vain quelque accent contre-révolutionnaire. La traduction musicale d’Elena nous en restitue toute la puissance sereine, arrachée au temps. on comprend mieux en l’écoutant ce qui pouvait émouvoir les uns et effrayer les autres. Plus loin dans le passé, Serge Essenine (1895-1925), dont la gloire ne se ternit jamais depuis sa disparition et Michel Kouzmine (1872-1936), maudit par l’Etat stalinien, semblent deux visages d’un même rêve littéraire : retrouver la pureté et la spiritualité d’un imaginaire perdu dans les entrailles de la terre russe.
Le premier, autodidacte, un peu aventurier (il fut l’époux, entre autres, d’isadora Duncan) passera par une existence quasi prolétaire avant de connaître la gloire en s’inspirant d’une nature lyrique. Déçu par la révolution, rangé au rang des «parasites para-littéraires» par le nouveau régime, il est conduit au suicide en 1925. Kouzmine nous montre mieux qu’aucun autre cette capacité des poètes russes à inscrire le quotidien dans l’épopée. Marqué par la Méditerranée, attiré par la secte des «vieux croyants», il oscille sans cesse entre symbolisme et naturalisme, entre une littérature éthérée et scandaleuse, comme son roman Les Ailes, qui pour la première fois en Russie, décrivait ouvertement des émois homosexuels.
un autre caractère que l’on retrouve chez de nombreux poètes choisis par Elena, et qui témoigne une fois de plus de leur souci permanent de s’approcher avec sincérité du réel, est leur intérêt pour d’autres formes artistiques. on peut même dire que la poésie semble être le point de rencontre de tous ces artistes, s’affirmant ainsi comme le socle de la culture russe.ainsi aux côtés de «purs» poètes comme Marina tsvetaeva (1892-1941), on trouve un Kouzmine compositeur (qui mériterait d’être redécouvert lorsqu’on sait qu’on le comparaît à l’époque à Scriabine), un Nabokov (1899-1977) romancier bien sûr (essentiellement en langue anglaise) mais aussi spécialiste des pa- pillons, un tarkovski (1932-1986) cinéaste. Cependant, au-delà de la diversité de leurs styles et de leurs destinées qui, pour nombre d’entre eux, proscrits ou immigrés, les éloigna au moins pour un temps de leur pays natal, on trouve chez eux – est-ce le regard d’Elena ? – une singulière communauté poétique.
il est en effet une image, qui traverse l’ensemble des poèmes chantés ici, c’est celle du crépuscule. Moment de lumière indistincte, situé entre le jour et la nuit, entre la nuit et le jour. Moment d’attente, de crainte, d’espoir et d’inspiration. Marina tsvetaeva la reçoit les mains sur les tempes, comme pour en sentir les moindres vibrations. Mais pour elle, sans doute, comme pour presque tous les autres, cet instant n’a qu’une direction et l’oiseau qui s’envole du clair-obscur ne peut que s’enfoncer dans l’ombre. Le suicide, aboutissement de l’inspiration, fin logique du poète forcément maudit par le régime des Soviets.
Le crépuscule d’Elena semble prendre une autre signification, il serait du matin, une aube où l’on fourbit le matériel nécessaire pour la route, où l’on chasse le chagrin avec insolence. on dit souvent des poètes qu’ils cachent leur souffrance sous des apparences légères. Chez Elena, on pourrait facilement renverser la phrase. Même dans les ballades les plus mélancoliques, un optimisme vigoureux transparaît. La mort rôde, certes, mais elle la repousse au loin comme dans Le vagabond et Quand passent les nuages, son «vivre» jusqu’à bout de souffle est lancé comme un défi. Chanter la poésie n’est pas seulement une mise en musique – une traduction qui serait déjà un beau ca- deau pour nos oreilles occidentales, c’est aussi la poursuite de l’acte créatif intime du poète dans l’espace contemporain.
Elena Frolova relit Brodsky, tsvetaeva, Essenine et poursuit leur oeuvre poétique, certes elle ne lève pas tous les points d’interrogation, mais elle transforme les craintes en espoir.

Camille Rancière

MEDIAS presse radio vidéo
IMAGES
mGitarra4
CREDITS & DOCUMENTS

crédits

 

Direction artistique Musical supervisor Elena Frolova
Enregistrement & mixage Recording & mixing Maurice Salaün. Studio Nerves, Sept.2002
Notice liner notes Camille Rancière
Poèmes, traduction française Vladimir Naoumov
English translation Delia Morris (notes) & JohnYoungman (poems )
En couverture Front cover © Catherine Peillon
Direction de production Label manager Catherine Peillon

Remerciements special thanks Delia Morris Philippa Youngman Kitty Stidworthy José Renato Patricia & Michel Nercessian Svletana Alessievitch

ED13159 – 0742495315923

BIOGRAPHIES & AGENDA

Biographies

Elena Frolova, chant, guitare, gusli
Elena Frolova est chanteuse, poète et compositeur.
Elena Frolova est née en 1971, à Riga (Létonie), où elle passe son enfance et son ado- lescence.très jeune, elle participe à des cercles de chant et de musique. Lauréate du deuxième festival pan-soviétique de la chanson d’auteur de tallinn en 1988, elle fait la connaissance de la chanteuse Elena Kambourova, alors la plus talentueuse repré- sentante de la chanson poétique. La même année, elle forme avec Vera Evouchkina le duo Verlen. En duo ou seule, Elena se produit à travers toute la Russie, ainsi qu’en al- lemagne.
En 1992, Elena reçoit le prix Vera Matveeva. Elle est artiste permanente du théâtre de la Musique et de la Poésie créé à Moscou par la même Elena Kambourova en 1992, qui s’est imposé comme le lieu privilégié où se poursuit la tradition de la chanson poétique dont les représentants les plus connus dans le passé ont été alexandre Ver- tinski, Boulat okoudjava, Vera Matveeva, iouli Kim, alexandre Galitch, Vladimir Vys- sotski. Elena Frolova est une des artistes les plus brillantes de la nouvelle génération de ceux qui, aujourd’hui en Russie, prennent le risque de chanter les très grands de la poésie russe.
Elle chante un répertoire riche et varié : de nombreux poètes de la première moitié du XXe siècle tels que Serge Essénine, alexandre Blok, Marina tsvetaeva, ossip Man- delstam, mais aussi des contemporains comme iossip Brodsky et arseni tarkovsky. Elle chante aussi ses propres œuvres. La musique qu’elle compose elle-même n’est pas un simple accompagnement musical de textes poétiques.
Sa démarche est plus ambitieuse : il s’agit de trouver une forme musicale qui entre dans ses résonances multiples avec la richesse plurielle des poèmes. une telle re- cherche exige une profonde sensibilité poétique, une grande intuition musicale et une solide maîtrise des styles musicaux les plus variés.
C’est ainsi que grâce à la musique et à la voix d’Elena Frolova, les poèmes se font chants. Les cycles consacrés à des poètes aussi difficiles et exigeants que Marina tsvetaeva et iossip Brodsky sont particulièrement remarquables.
Tatiana Aliochina, piano, percussion, gusli
Tatiana Aliochina a suivi des études de musicologie au conservatoire d’Ekaterinenbourg. Son activité principale est la composition d’œuvres pour instruments et pour la voix ainsi que des musiques de films documentaires pour la télévision et de nombreux spectacles de théâtre.
Elle interprète des chansons poétiques et à texte. Compositeur dans l’âme (auteur de contes, de récits et de pièces…) et à ses heures décoratrice de théâtre. Elle a reçu le prix de la meilleure mise en scène au festival des théâtres non conventionnels de Saint-Pétersbourg en 1993.
Elle vit et travaille à Saint-Pétersbourg et y dirige l’activité musicale du Théâtre de marionnettes Demmeni.
Elle est la lauréate du grand prix du Théâtre de Saint-Pétersbourg «Zolotoï Sofit»(la Herse d’Or) avec le titre de «meilleure musique de spectacle». Depuis 1995 elle participe aux activités du Théâtre de Musique et de Poésie dirigé par Elena Kambourova.
En 1993 elle s’associe à Nicolas Yakimova, Elena Frolova et Alexandre Déréviaguine pour fonder le groupe AZIYA.
Elena Belkina, flûte
Elena Belkina est une flûtiste d’une grande finesse et d’une grande virtuosité qui maîtrise plusieurs styles : le classique, du baroque au contemporain, la musique populaire, du folklore russe au folklore celte.
Elena a étudié à l’école de musique de Saint-Pétersbourg en classe de flûte, puis au Conservatoire et a parallèlement suivi les cours de l’Université du Cinéma et de la Télévision à la faculté des Arts de l’écran en spécialité «ingénieur du son cinématographique», toujours à Saint-Pétersbourg.
Elle joue en concerts avec divers groupes de musique du monde (surtout de musique celte), de rock-ethnique, de chants poétiques. Elle prend part à de nombreux enregistrements, notamment le dernier album
de Boris Grebenchtchikov. En dehors des concerts, elle fait beaucoup d’arrangements musicaux
pour le cinéma et le théâtre.

affinités

ROLAND DYENS – chansons françaises

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Zerkalo Elena Frolova

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Eos Bijan Chemirani

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Napoli mediterranea Pietra Montecorvino

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Gulistan Bijan Chemirani

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Tarantella I Cantori di Carpino

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Cristina Branco Post Scriptum

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Orient secret Burhan Öçal

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Elena Frolova chante Marina Tsvetaeva

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Au Sud de la mandoline Melonious Quartet

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Hallel Naguila

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Cèdre Ensemble Morkos

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Chants mystiques séfarades Naguila

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Italian Swing Sisters : Hommage au trio Lescano

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Romances judéo espagnoles Ensemble Lyrique Ibérique

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Kengir – Phénix – Brûlis – Figures – Aulodie
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Eos Bijan Chemirani
Eos Bijan Chemirani
© iris berger peillon