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Célébration de la caresse

Henry Fourès

Paru le 12 septembre 2003

ED13160

Célébration de la caresse

 

Ce qui distingue Henry Fourès, c’est son inventivité dans tous les domaines, son éclectisme, son intelligence, sa générosité. Le compositeur, passant allègrement de la lyrique des troubadours à la musique improvisée ou à l’électroacoustique, est un homme de création et de terrain.
La Célébration de la caresse est une collection de six soli pour instruments et voix qui resteront des références en termes de répertoire. Six musiciens d’exception donnent ici une interprétation “originelle”, à la source. Ces morceaux de bravoure instrumentale et vocale sont reliés par un «passage» (un « Hörspiel »), élément d’une création radiophonique enchaînant chaque partie à la suivante et créant un effet d’œuvre polymorphe et unique. Créée au Festival Musica de Strasbourg en 1999, l’œuvre est désormais disponible en disque et sur partitions (Peer Music).

ARTISTES & PROGRAMME
PRESENTATION
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CREDITS & DOCUMENTS
BIOGRAPHIES & AGENDA
ARTISTES & PROGRAMME

artistes

François Kubler, chant – Dominique My, piano – Bernard Cazauran, contrebasse – Carlo Rizzo, tambourin polytimbral – Jean-Pierre Caens, saxophone – Claude Crousier, clarinette basse

track listing

Gegenlicht
FRV630200087

Célébration de la caresse
FRV630200088

Kristall
FRV630200089

Célébration de l’oiseau
FRV630200090

Vom Blau
FRV630200091

Célébration du fa
FRV630200092

PRESENTATION
La Célébration de la Caresse

La caresse, le compositeur la définit comme « un savoir qui n’est pas fondé sur la raison. Elle n’est prise, ni emprise, ni vérité, elle n’est pas appropriation mais respect. La caresse est lenteur, ouverte à la distance, elle est sagesse de l’incertitude, musique ».
    Célébration de la caresse : le titre du disque est en même temps celui de l’une des six pièces qui le constituent. Pourtant, il s’agit d’une œuvre unique, unifiée par un «passage» — éléments d’un Hörspiel — création radiophonique reliant chaque partie à la suivante. Créée au Festival Musica de Strasbourg en 1999, l’œuvre est présentée aujourd’hui au disque.
    La clarinette basse de Claude Crousier, le tambourin polytimbral de Carlo Rizzo, le saxophone alto de Jean-Pierre Caens, la voix de Françoise Kubler, la contrebasse de Bernard Cazauran, puis le piano de Dominique My viennent tour à tour dans une brillante exécution soliste explorer les reliefs de cette majestueuse – et ambiguë – caresse.
Ces pièces, Henry Fourès les a construites et agencées comme deux cycles, ou plutôt deux triades entremêlées, croisées comme le sont les rimes d’un poème. La première de ces triades s’appuie sur Paul Celan, et plus précisément sur l’empreinte que son premier recueil, Mohn und Gedächtnis (Pavot et mémoire), a laissé sur le compositeur. C’est un souvenir en ce sens, plus que le poème lui-même, qui inspire ce premier groupe de pièces. Celles-ci sont Gegenlicht – du nom d’un cycle de poèmes –, Kristall et Vom Blau (ces deux dernières reprenant quant à elles des titres de poèmes). La seconde triade est celle de la célébration : Célébration de la caresse, d’abord, pour tambourin polytimbral, Célébration de l’oiseau, ensuite, pour voix seule, et enfin Célébration du fa pour piano.

 

 

Commentaire des œuvres
par Henry Fourès

Gegenlicht (Contre-jour), pour clarinette basse
    Ainsi s’intitule le cycle de dix sept poèmes que Paul Celan a inséré dans dans Mohn und Gedächtnis (Pavot et Mémoire), premier recueil paru à Stuttgart en 1952.
    Mémoire et oubli, dans leur relation ténue, indécelable, est peut-être ce qui caractérise le mieux l’organisation d’un discours musical, sa « composition ». Ces poèmes lus il y a près de vingt ans et relus sans cesse apparaissent comme autant de textes insurpassables, débarrassés de tout esthétisme, essentiels, dans une lumière étrangement proche de ceux d’Attila Jozsef découverts dans un même temps. Il aura fallu toutes ces années pour que ces textes qui m’accompagnent deviennent des « prétextes » à l’écriture d’une musique qui n’illustre pas, ne commente pas le poème mais a simplement été éveillée par lui.

Célébration de la caresse pour tambourin polytransfusé
    A l’origine, cette célébration se composait de trois pièces pour piano qui formaient un cycle avec La Célébration du Fa. Elles ont reçu aujourd’hui un autre intitulé et «Célébration de la caresse» est devenu un triptyque pour voix seule (n°1), tambourin polytrimbal (n°2) et piano (n°3). La caresse est un anticoncept, un savoir qui n’est pas fondé sur la raison. Elle n’est prise ni emprise ni vérité elle n’est pas appropriation mais respect. La caresse est lenteur, ouverte à la distance, elle est sagesse de l’incertitude, musique.

Kristall pour saxophone alto
    C’est un des poèmes de Paul Celan où le langage exprime le plus la conquête d’une stabilité menacée. Stabilité menacée du poète comme du poème. Il semble — comme Armand Robin a pu le relever chez d’autres poètes animés par le même souci de purification du langage — que parfois le poème parte d’un chaos émotionnel, pour aboutir à un langage où ne subsistent que les molécules les plus fines du tohu-bohu originel. C’est aussi un trajet que prend souvent la musique dans sa double relation de la forme et du sens avec à la fin : « un cosmos raréfié ».

Célébration de l’oiseau pour soprano
    Comme un peintre qui après s‘être longuement imprégné d’un paysage, se retire ensuite en l’ayant un peu oublié, dans son atelier, pour mieux en saisir le sens sur l‘espace de sa toile, cette pièce procède de la même intention. Elle tente, par l’écriture, de composer avec le souvenir d’une voix déployée en un ample geste vocal, dans l’espace désertique d’une montagne de quartz où est adossé le temple d’Hatchepsout en Haute Égypte. Il m’avait semblé alors que la voix entendue épousait au plus juste le vol d’un grand oiseau brun jouant en cercle, à l’infini, avec les ascendances impalpables de l’air.

Vom Blau (Au bleu… ) pour contrebasse
    Est inséré avec Kristall dans le cycle Gegenlicht. Ecrite pour contrebasse à la mémoire de Jean-François Jenny-Clark, cette pièce a trouvé dans le poème de Paul Celan la force pudique de l’expression d’un «adieu» : hommage à un musicien dont la disparition rend plus présente encore la force de la proximité.

Célébration du Fa pour piano
    Un seul mouvement, un trajet (que l’auditeur vérifiera) une note, un intervalle, un complexe rythmique et harmonique générateurs d’une forme qui se construit, qui découvre son discours… quelques idées, simples… un piano.

Hörspiel Mittel Meer (Mer du milieu)
    Des éléments de cette œuvre, commandée par la WDR de Cologne, viennent interpoler les pièces de ce concert comme autant «d’écrit fragmentaire» chacun avec sa logique interne mais aussi son inachèvement (l’œuvre qui précède, qui suit, appartient toujours à un autre monde, une autre réalité acoustique). Ces éléments sont les mouvements du voyage. Ils se suivent comme la ligne brisée mais continue des rivages qui bordent la mer. Comme eux, ils constituent une limite à l’interprétation entre l’intérieur et l’extérieur. Une limite entre un ordre poétique caché, métaphorique et un désordre en perpétuel mouvement de flux et de reflux épousés en creux, parfois mêlés, juxtaposés mais jamais opposés.

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IMAGES
CREDITS & DOCUMENTS

crédits

ED13160
0742495316029

BIOGRAPHIES & AGENDA

Biographies

Henry Fourès

Né en 1948 à Coursan dans l’Aude, Henry Fourès s’oriente rapidement vers la musique et entre au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris où il obtient le premier prix en classe d’écriture, analyse et composition. Il étudie ensuite la musicologie médiévale à l’Université de Berlin, puis le piano à l’Académie de Vienne. En 1977, il devient professeur responsable des musiques improvisées au Conservatoire de Pantin et, en 1980, il enseigne la musicologie médiévale à l’Université de Toulouse-le-Mirail. Il est nommé en 1982 Inspecteur Principal à la Direction de la Musique et de la Danse du Ministère français de la Culture. Il enseigne en 1988 au département de la Création et des Musiques d’aujourd’hui. Depuis le 1er septembre 2000, Henry Fourès est directeur du Conservatoire National Supérieur de Musique de Lyon.
En 1990, il se consacre pleinement à la composition et l’interprétation. Un temps Directeur Artistique du studio de création « La Muse en Circuit », il travaille ensuite en Allemagne et collabore avec divers ensembles symphoniques et de radios. Il a écrit des œuvres symphoniques, de la musique de chambre, des pièces électroniques, mixtes, des œuvres vocales ; il a aussi réalisé des installations interactives et d’importantes manifestations événementielles. Son éclectisme l’amène à œuvrer avec des musiciens, acteurs, chorégraphes, plasticiens, réalisateurs… Il réalise alors des films pour la télévision, compose des musiques pour l’image, la danse et la scène. Il est en outre l’auteur de nombreuses créations radiophoniques (France Culture) et le réalisateur de Hörspiel pour la HR et WDR. Le Festival Musica de Strasbourg a programmé en 1998 son concert Spectacle Trio(s)et, en 1999, un concert monographique consacré aux pièces pour instrument seul et dispositif radiophonique.

 

 

Interprètes

Claude Crousier a fait ses études au CNSM de Paris où il fut couronné de la première médaille de solfège et des premiers prix de clarinette, de musique de chambre et d’analyse supérieure. Dès 1972, il enseigne la clarinette au Conservatoire du Luxembourg à Paris VI, au CNR de Nice de 1979 à 1990, et à Marseille jusqu’à aujourd’hui. Il accomplit en parallèle une carrière de soliste, de chambriste et de compositeur. Il a ainsi été soliste d’ensembles tels 2E2M et L’Itinéraire à Paris, clarinette solo à l’Orchestre Philharmonique de Nice puis de Marseille, soliste de l’ensemble MC2 et avec le Studio Instrumental, membre enfin depuis 2000 du collectif 2CDM du Var. Il se produit, en outre, en musique de chambre avec le quatuor d’anches Aulodia puis en soliste avec l’ensemble Musicatreize. Enfin, il entreprend des œuvres didactiques au sein de la collection qu’il dirige aux éditions musicales JM Fuzeau.

Dans la grande variété de tambourins et des jeux qu’elle implique, Carlo Rizzo a appris les techniques traditionnelles italiennes. Il a inventé et construit lui-même deux prototypes : le «tambourin polytimbral» et le «tambourin multitimbral». Carlo Rizzo est considéré depuis longtemps comme l’un des plus grands joueurs de tambourin. Il se produit dans le monde entier, que ce soit en solo ou dans les différents groupes qu’il a formés avec des musiciens très divers tels que Gianluigi Trovesi, Michael Riessler, Michel Portal, Les Percussions de Strasbourg, le Trio Chemirani et Henry Fourès. À partir de 1988, il crée plusieurs ensembles et se sent à l’aise aussi bien en musique traditionnelle, ancienne et contemporaine qu’en jazz. Parmi ces ensembles, nous pouvons citer le Carlo Rizzo Trio, Alla Fancesca, Gianluigi Trovesi Nonet, Trio Haberer, Rizzo, Heupel, Clastrier-Riessler-Rizzo Trio, Circum et bien d’autres encore. Depuis 1992, Carlo Rizzo joue aussi en solo dans des concerts mélangeant percussion et chant. Les grandes scènes nationales et les festivals internationaux le programment régulièrement.

Au fil de ses études universitaires, Jean-Pierre Caens obtient plusieurs récompenses nationales et internationales. Il poursuit depuis 1975 une double carrière : comme pédagogue à l’université – section musicologie – et au conservatoire (CNR de Besançon, puis à Aix-en-Provence), et comme interprète des répertoires soliste et de musique de chambre avec saxophone. Il intervient régulièrement dans le cadre de la formation continue et comme membre de la Sacem, signe de nombreuses instrumentations et transcriptions, principalement pour quatuor de saxophones et quatuor d’anches. Il est aussi l’auteur de diverses publications musicologiques et musicales. On le retrouve encore comme membre fondateur de l’ensemble Présences Contemporaines, formation modulable partenaire du centre Acanthes à Villeneuve-lez-Avignon, du duo Sax Sax +, et des quatuors A. Piacere et Aulodia. Enfin, il anime l’atelier des Musiques contemporaines du Conservatoire d’Aix-en-Provence, menant conjointement une action de diffusion, de création et de formation en invitant compositeurs et personnalités musicales.

Suite à des études au CNR de Strasbourg, Françoise Kubler rencontre Cathy Berberian et Dorothy Dorow. Elle se consacre alors au répertoire contemporain et à la création. Elle fonde en 1981 l’ensemble Accroche Note avec le clarinettiste Armand Angster, ensemble avec lequel elle crée des œuvres de Franco Donatoni, Pascal Dusapin, François-Bernard Mâche, Georges Aperghis, Philippe Manoury, Marc Monnet, Richard Barrett… Elle se produit aussi sous la direction, entre autres, de David Robertson, Pierre Boulez, Peter Eötvös, James Wood, George-Elie Octors, Ed Spanjaard, ou encore notamment avec l’ensemble InterContemporain, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, l’English Northern Philharmonia et Ictus. Elle ne délaisse toutefois pas le répertoire classique et chante de la musique de chambre de Bach, Mozart, Schubert, Wolf, Debussy, Eisler, Stravinsky, Berg, Webern, Schönberg, ainsi que Ohana, Malec, Xenakis, Berio et Cage. Elle a créé en 1989 le rôle de Juliette dans l’opéra de Pascal Dusapin « Roméo et Juliette », et participé à de nombreuses formations de jazz qui lui permettent de jouer avec Jean-Paul Céléa, Louis Sclavis, Armand Angster, Eric Watson, John Lindberg, Wolfgang Reisinger. Elle enregistre régulièrement pour de prestigieux labels.

Bernard Cazauran, contrebassiste et super soliste à l’Orchestre de Paris qu’il intègre en 1967 dès sa création par André Malraux, fut premier prix de contrebasse du CNSM de Paris en 1966, puis, en 1969, lauréat du premier concours international de contrebasse de Genève. Membre de l’ensemble à vents Maurice Bourgue, souvent sollicité par l’ensemble InterContemporain, il donne en France et à l’étranger de nombreux concerts de musique de chambre organisés par Daniel Barenboïm au sein de l’Orchestre de Paris. Il s’investit dans l’enseignement musical, et participe de 1984 à 1987 à la création d’une école d’orchestre, l’Afprojen, et d’une classe de contrebasse au conservatoire municipal de Franconville en 1989. Il devient en 1992 professeur au conservatoire du centre de Paris. Deux ans auparavant, en 1990, il enregistre son premier disque avec orchestre chez VDE Gallo puis un second, en 1996, pour un duo de violoncelle et de contrebasse. Bernard Cazauran s’intéresse aussi au tango puisqu’il intègre en 1995 le Quartet Carrasco H, avec lequel il donne de nombreux concerts et enregistre un disque en 1997. En 1998, il est nommé professeur au CNSMD de Lyon.

Engagée par Rolf Liebermann comme chef de chant de l’Opéra de Paris de 1980 à 1982, Dominique My a participé à des productions comme « Le Grand Macabre » de György Ligeti ou « La Tragédie de Carmen » de Marius Constant et Peter Brook. Ses rencontres avec Pierre Barat, Peter Brook, Daniel Mesguish, Antoine Vitez l’amènent, avec Patrice Bocquillon, à fonder l’Ensemble Fa. Son goût pour la précision conjugué à une extrême souplesse artistique incitent plusieurs compositeurs à écrire des pièces solos (piano, clavecin) ou instrumentales. Dominique My est invitée par des orchestres nationaux régionaux et à l’étranger. De la même façon qu’elle dirigea en 2000 des œuvres de Bartók, Ibert, Debussy, Ravel et Stravinski, elle crée avec l’Ensemble Fa des œuvres lyriques, théâtrales, de création ou du répertoire de Charles Lecocq (La Fille de Madame Angot, Kosiki, Fleur de thé) pour les saisons 1998-2000. Elle publie aussi, avec l’Ensemble Fa, un disque de valses d’Emile Waldteufel pour le label Jade en septembre 2001 ; elle dirige aussi en novembre 2001 « Les Hivers » d’Hugues Dufourt au Châtelet et, en avril 2002, « Jagden und Formen » de Wolfgang Rihm au Concertgebouw d’Amsterdam avec l’Ensemble Modern.

affinités

ESPIEGLE

ESPIEGLE

TROIS AMOURS

TROIS AMOURS

CONCERTOS & BAGATELLES

CONCERTOS & BAGATELLES

CORPS

CORPS

J’OUÏS

J’OUÏS

PEEPHOLE

PEEPHOLE

PLUIE D’OR

PLUIE D’OR

LEANDRE DOUBLE BASS

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A l’Agité du bocal / Le caillou dans la chaussure

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SEE THE SOUND

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ARBRE NUAGE

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MELANGES – GUILLERMO ANZORENA, baritone SILVIA DABUL piano

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FORSE – Francesco Filidei (1973)

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RITUELS / ZAD MOULTAKA / MUSICATREIZE

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HELICES – Ricardo Nillni (1960) – Alexis Descharmes, cello

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GEMME – Hildegard von Bingen (1098-1179) – Zad Moultaka (1967)

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Où en est la nuit / Zad Moultaka (1967)

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Calvario – Zad Moultaka

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Zajal (Version audio) Zad Moultaka

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Visions – Zad Moultaka

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